jeudi 28 septembre 2017

Suite définie par récurrence - quelques sources


Voici une liste d'exercices pour étudier des suites de type $u_{n+1}= f(u_n)$.

Ici on a une série d'exercices corrigés. C'est assez détaillé, niveau terminal mais cela n'exploite par vraiment les tableaux de variation de la fonction $f$ car les fonctions mise en jeu sont très élémentaires.

- Ici on trouve toute une série d'exercice non-corrigés.

Suite définie par récurrence (fonction décroissante) - exercice résolu


Dans cet exercice on étudie la suite donnée par $u_{n+1}= f(u_n)$ avec $f(x):= 1-x^2$ et $u_0=1/2$.



On commence par l'étude de $f$.



Comme $f$ stabilise $[0,1]$, on déduit que $u_n\in [0,1]$ pour tout $n\in \mathbb{N}$.



On intuite le comportement de $(u_n)_n$ graphiquement (ce n'est pas une preuve !).



Un plus joli dessin !



Ceci est le coeur de la preuve et doit être maîtriser ! Si $f$ est croissant l'argument ne se fait qu'une seule fois (on montre comme cela que $(u_n)_n$ est monotone. Ici $f$ est décroissante, on fait donc deux fois l'argument. On montre que Les suites extraites $(u_{2n})_n$ et $(u_{2n+1})_n$ sont monotones.

On remarque qu'on peut complexifier $P(n)$ pour démontrer la monotonie des suites extraites d'un coup.



Cet argument permet de montrer que si une des suites extraites est croissante alors l'autre est décroissante (et lycée de Versailles !)



On montre maintenant l'existence de la limite des suites extraites.



On rappelle la technique de type point fixe pour trouver une limite. Attention, on montre pas l'existence d'une limite de cette façon...



Vu que nous avons à faire à des suites extraites, on se retrouve contraint à étudier les points fixes avec $f \circ f$ et non plus avec $f$.



On cherche les limites possibles. On revoit la méthode de la division euclidienne au passage.




On a quatre candidat possibles pour les limites des suites extraites. On exploite les données initiales pour trouver la bonne limite.



On remarque au passage que $(u_n)_n$ n'a pas de limite.

Suite définie par récurence - trame générale


Voici une trame générale pour l'étude des suite récurrentes de type $u_{n+1}= f(u_n)$. Elle est basée sur l'utilisation de la croissance de $f$. D'autres méthodes sont possibles, comme par exemple l'utilisation du fait que $f$ soit contractante, par exemple.









Corrections d'un exercice - prêt immobilier


Ici on corrige un exercice type sur les suite arthimético-géométrique. C'est le remboursement d'un prêt de 100 000 euros avec une mensualité de 1 000 euros avec un taux annuel de 2.4%. La faute facile étant de ne pas rapporter le taux au mois...

L'exercice porte sur le calcul de la durée du remboursement. Ici on voit qu'environ 12 000 euros (sur 10 ans certes...) vont dans le poche de la banque. Voulez-vous toujours être prof ?












Pour s'exercer on calcule la somme de la suite arthimético-géométrique.



Calcul de sommes arithmétiques et géométriques

Voici quelques calculs de suites arithmétiques et géométriques. Ceux sont des exercices de bases à maîtriser. Un cours complet sur le sujet est disponible ici. Il faut connaître et savoir retrouver facilement les formules de sommes. Concernant ces dernières, il y intervient le nombre de termes de la suite. Il est crucial de ne pas se tromper. Par exemple, dans 1548, 1549, ... , 5991, il y a (5991 - 1548 +1) termes.










mardi 19 septembre 2017

Suites arithmético-géométriques


Les suites arithmético-géométriques ne sont pas explicitement dans le programme. Il est important de savoir les traiter rapidement car c'est un grand classique des exercices de lycée.

Tout d'abord, il faut maîtriser les bases. Les suites arithmétiques et les suites géométriques. Un cours complet sur le sujet est disponible ici. Il faut connaître et savoir retrouver facilement les formules de sommes.

Concernant ces dernières, il y intervient le nombre de termes de la suite. Il est crucial de ne pas se tromper. Par exemple, dans 1548, 1549, ... , 5991, il y a (5991 - 1548 +1) termes.

Pour les suites arithmético-géométriques, l'exemple le plus classique est le calcul du capital restant dû d'un prêt à la banque (tous les mois on rembourse une partie, c'est la partie arithmétique, et tous les mois le taux d'intérêt s'applique sur le capital restant dû, c'est la partie géométrique).

On peut par exemple consulter le wikipédia pour une présentation générale. Cependant la méthode n'est pas présentée de façon limpide, à mon avis.

Considérons
\[u_{n+1}= a u_n + b, \quad \mbox{ et } \quad u_0=c,\]
avec $a\neq 1$ (sinon nous aurions une suite arithmétique de raison $b$)

1) On cherche le point fixe. On résout $l= a l + b$. Comme $a\neq 1$, on obtient
\[l = \frac{b}{1-a}.\]

2) On pose $v_n:= u_n-l$, pour tout $n\in \mathbb{N}$. On montre que $(v_n)_n$ est une suite géométrique de raison $a$ et de terme initial $v_0= c-l$.

3) On ressort tout ce que l'on connait sur les suites géométriques dans le cas de $(v_n)_n$.

4) On utilise que $u_n = v_n +l$ et on conclue.

A titre d'exemple, on a

\[\sum_{n=0}^{100} u_n = \sum_{n=0}^{100} (v_n +l) = \sum_{n=0}^{100} (v_n)+\sum_{n=0}^{100} l = \underbrace{v_0}_{=u_0+l}\frac{1- a^{101}}{1-a} +101\times l\]

Attention ici il y a bien 101 termes !

Quelques exemples :

Pour les personnes ayant le plus de difficulté sur les suites arthimético-géométrique, vous pouvez consulter un exercice corrigé en vidéo ici.

Des exercices corrigés.

Pour les personnes qui n'ont pas peur des parents d'élèves, on consultera cela.

Les programmes du CAPES

Les programmes sont disponibles sur le site du jury du CAPES :





Correction d'une récurrence


Je présente maintenant une correction commentée d'un calcul de la somme des $n$ premiers entiers par récurrence. 



Tout d'abord il est crucial de préciser pour quels $n$ on travaille. 

Pour la proposition $P(n)$, deux points. On l'annonce avec $:=$ afin d'insister que nous avons à faire à une définition. Puis on l'encadre avec des guillemets pour bien délimiter sa définition. La proposition $P(n)$ une phrase qui est ou vraie ou fausse. Ici on remarque la structure minimale d'une phrase : sujet, verbe, complément.





On montre maintenant l'étape d'initialisation. Ici on se heurte de plein fouet au problème de la notation avec 3 petits points de la somme. 




Ici deux rédactions de la partie hérédité sont proposées.




On conclue la récurrence en termes de $P(n)$ mais aussi en reformulant le problème sous sa forme originelle.



lundi 18 septembre 2017

Quelques rédactions de récurrences à éviter


Voici la rédaction (avant leçon complète) de quatre étudiants. L'exercice demandait de démontrer la formule donnant la somme des $n$ premiers entiers.



Ici, l'erreur la plus grosse est de ne par définir la propriété $P(n)$ que l'on cherche à démontrer. On introduit aussi un $u_n$ qui est inutile. La rédaction de la conclusion demande des petits ajustements.  $P(n)$ devrait être $(P(n))_n$ par exemple.



Ici le choix est de faire une rédaction sans l'utilisation de $P(n)$. Cela est bien-sûr possible tant que les propositions se sont pas trop complexe.

On trouve le choix d'utiliser "un certain" au lieu de pour tout. Bien que correct il est plus compliqué d'expliquer qu'il correspond à un "pour tout" et non pas à un "il existe" auprès de lycéens.

Il y aussi un problème "d'esthétisme". Les barres des fractions doivent être au niveau du milieu du signe égal



Ici il y a surtout un manque de rédaction. Il est important de conclure chaque étape pour la rendre plus lisible. La proposition $P(n)$ n'est pas donnée non plus.



Ici nous avons (enfin) la proposition $P(n)$ qui fait son apparition. On remarquera que le quantificateur $\forall$ est à sa bonne place (et non pas dans les guillemets...). On regrettera une rédaction plus légère (non structuration en Initialisation/Hérédité/Conclusion). Il y a aussi une confusion entre le mode de démonstration "universitaire" (avec l'utilisation d'un implique dans la phase d'hérédité) et celui "lycéen" qui est annoncé au début (on suppose que $P(n)$ vrai, montrons que $P(n+1)$ vrai...). 

Enfin ici on remarquera un mélange des genres. La partie hérédité est traitée en tant que récurrence forte et la conclusion ne le mentionne pas.



Cette rédaction est bonne. On pourrait lui reprocher le fait que le texte soit trop fourni. Dans l'esprit de l'écris du concours du CAPES, une rédaction plus condensée est à prévoir si un nombre important de récurrence est à produire. 




Ici il y a une erreur grave dans la rédaction de l'hérédité. L'étudiant suppose que $P(n)$ est vrai pour tout $n$ et donc c'est automatiquement vrai pour $n+1$... et il n'y a rien à démontrer. Une façon de procéder est de rajouter "un certain" (voir commentaire au dessus pour son utilisation). Mais il est préférable de mettre "Soit $n\in \mathbb{N}$ quelconque. On suppose que $P(n)$ est vrai. Montrons que $P(n+1)$ vrai.

vendredi 8 septembre 2017

Le raisonnement par récurrence - la rédaction


Le raisonnement par récurrence est une technique de preuve qui se voit en terminal. Un exposé des techniques liés, des preuves et de l'historique se trouve sur le wikipédia.

On considère $P(n)$ une proposition (assertion) qui dépend de $n \geq n_0$. On a :
Principe de récurrence : S'il existe $n_0\in \mathbb{N}$ tel que $P(n_0)$ soit vraie et tel que pour tout $n\in \mathbb{N}$ avec $n\geq n_0$, on ait $P(n)\Rightarrow P(n+1)$, alors $P(n)$ est vrai pour tout $n\in \mathbb{N}$ où $n\geq n_0$.
Ce principe est un théorème qui nécessite une preuve. Celle-ci est basée sur l'utilisation de l'axiome de Peano.

Une rédaction "universitaire" d'une preuve par récurrence est la suivante :
On considère $P(n)$ une proposition (assertion) qui dépend de $n \geq n_0$, où $n\in \mathbb{N}$.

Initialisation : Montrons que $P(n_0)$ est vraie.
On montre que $P(n_0)$ est vraie.
On a alors $P(n_0)$ est vraie.
Hérédité : Pour tout entier $n\geq n_0$, on montre que $P(n)\Rightarrow P(n+1)$.
Soit un entier $n\geq n_0$ fixe.
1) On suppose que $P(n)$ est fausse. On a alors que $P(n)\Rightarrow P(n+1)$.
2) On suppose que $P(n)$ est vraie. On montre (avec du travail) que $P(n+1)$ est vraie. On a donc que $P(n)\Rightarrow P(n+1)$.
Conclusion : Par récurrence, on a démontré que $P(n)$ est vraie pour tout $n\geq n_0$.

Au niveau universitaire, l'implication (mathématique) est "autorisée" mais cela n'est pas le cas en terminal et ce pose un soucis pour l'oral du concours de CAPES et pour le futur enseignement de ce concept. Certains livres de terminal propose des rédactions incorrectes. On consultera par exemple l'article de Denise Grenier intitulé : Une étude didactique du concept de récurrence.

En se rappelant le fait que pour avoir $P(n)\Rightarrow P(n+1)$ vraie, il suffit de démontrer que si $P(n)$ est vraie alors $P(n+1)$ est vraie (car si $P(n)$ est faux, l'implication est vraie), on peut obtenir une rédaction plus terminalesque.

Une rédaction "lycéenne" possible est d'une preuve par récurrence est donc la suivante :
On considère $P(n)$ une proposition (assertion) qui dépend de $n \geq n_0$, où $n\in \mathbb{N}$.

Initialisation : Montrons que $P(n_0)$ est vraie.
On montre que $P(n_0)$ est vraie.
On a alors $P(n_0)$ est vraie.
Hérédité : Pour tout entier $n\geq n_0$, on montre que si $P(n)$ est vraie alors $P(n+1)$ est vraie.
Soit un entier $n\geq n_0$ fixe. On suppose que $P(n)$ est vraie. On montre (avec du travail) que $P(n+1)$ est vraie.
La propriété $P(n)$ est héréditaire pour $n\geq n_0$.
Conclusion : Par récurrence, on a démontré que $P(n)$ est vraie pour tout $n\geq n_0$.
Mise en garde :

Ces rédactions semblent simples mais elles sont précises. Chaque mot a son poids. Il convient d'en apprendre une par coeur (au mot près...) et de ne pas s'en écarter.

Exercices :


mercredi 6 septembre 2017

Insérer du Latex sur blogger

Depuis septembre 2018, j'utilise la solution donnée ici qui permet d'intégrer de très façon propre le latex, sans avoir à utiliser un codage différent.



Ancient post :


Pour insérer du Latex dans blogger j'ai utilisé le site codecogs. Cependant j'ai apporté une (vraiment) petite modification du fait du fonctionnement du blogger.

Dans la partie HTML de l'éditeur du blogger, j'ai inséré au tout début du texte le code suivant

<script type="text/javascript" src="http://latex.codecogs.com/latexit.js"></script>
<script type="text/javascript">
LatexIT.add('div',true);
</script>

Ce n'est pas exactement celui proposé sur codecogs car celui-ci est basé sur un texte HTML qui serait écrit avec <p> et non pas avec des <div>, comme le fait constamment blogger.

Ensuite pour taper le latex, il suffit de le taper normalement comme par exemple $A$ ou \[A\]. Il faut par contre faire aperçu pour voir le code compilé.

mardi 5 septembre 2017

Sur la logique

Le plus gros problème auquel on est confronté dans les cours de L1 mais aussi au CAPES est l'écart entre le language employé couramment (le français) et la logique. Cela se ressent tout particulièrement dans la notion d'implication, la négation mais aussi dans l'emploi de "il faut" au lieu de "il suffit". 

Ici, je ne donnerai pas un cours complet sur la logique mais seulement quelques mises en garde et une mise au point. On pourra consulter un cours complet par exemple sur

https://openclassrooms.com/courses/introduction-a-la-logique-mathematique

http://math.unice.fr/~frapetti/analyse/Logique.pdf

Laïus

Il y a trois types d'assertion : Les assertions vraies, les assertions fausses et les assertions qui ne sont pas décidables.

Les assertions non-décidables sont très délicates. On peut alors les définir comme vraie ou comme fausses. C'est comme quand on donne un nom à un enfant, c'est un choix et on aurait pu en faire un autre ou alors ne pas donner de nom. En mathématique, cela correspond aux axiomes. Le plus célèbre est sûrement "l'axiome du choix" qui peut être choisi ou non.

Dans le cadre du cours, on se placera dans le cas où les assertions sont décidables. C'est-à-dire, que
  une assertion (décidable) est ou vraie ou fausse (mais pas les deux !). 

Par exemple, lorsque je dis "la voiture est bleue", en regardant la voiture je peux voir qu'elle est bleue ou non. D'un point de vue mathématique, l'assertion "la voiture est bleue" est ambigüe. Cela veut-il dire que "la voiture est entièrement bleue" (même les roues ?) ou "la peinture externe de la carrosserie est bleue (mais qu'il est possible qu'il y ait une ou deux tâches ou rayures ici et là)". Cela reflette d'une part le fait que le language "humain" est imprécis et que beaucoup de conventions sociales sont sous-entendues. Pour une assertion mathématique, on ne peut pas laisser la place à ce type de doute. Par exemple, l'assertion
\[x>2\]
est mal-définie car on n'a pas d'information sur le $x$ (réel ? complexe ?). En tant que telle, elle est donc fausse car elle n'est pas vrai pour tout $x$ possible. Il faut donc préciser en amont l'ensemble des $x$ que l'on considère. Par exemple, soit $x\geq 4$. Alors
\[x^2\geq 16\] 
est vraie mais
\[x^2>16 \]
est fausse car il existe un $x\geq 4$ tel que $x^2>16$ soit faux.

Quand une assertion est vraie pour tous les cas sauf un alors elle est fausse.

La négation

En mathématique, faire la négation de quelque chose, le nier, n'est pas souvent pas simplement mettre "ne pas" quand une phrase contient plusieurs verbe mais

si la phrase n'a qu'un seul verbe, un seul sujet et un seul complément pour la nier, on rajoute/enlève "ne pas". 

Nier une assertion est faire la liste de tout ce qui n'est pas dans cette assertion. Plus exactement c'est affirmer la proposition contradictoire. Mathématiquement, on a la table de vérité suivante : si $A$ est vraie alors $(\rm non)\, A$ est fausse et si $A$ est fausse alors $(\rm non)\, A$ est vraie.
  • La négation de "Il y a (au moins) un chat noir" est "Il n'y a pas de chat noir".
  • La négation de "Je suis un nain" n'est pas "Je suis un géant", c'est "Je ne suis pas un nain".
Quand il n'y a pas qu'un seul verbe ou un seul sujet ou un seul complément alors on décompose la phrase en sous-phrases plus simple qui sont liées avec conjonctions de type "ou", des "et", des "donc"... On applique ensuite les règles de négation des conjonctions.

La règle pour le "donc" sera vu dans la section implication.

La première règle est que le "ou" se nie en "et" et vice-versa. Plus précisément,
\[{\rm non } (A\, {\rm et}\, B) = ({\rm non}\, A) \, {\rm ou } \, ({\rm non}\, B)\]
et
\[{\rm non } (A\, {\rm ou}\, B) = ({\rm non}\, A) \, {\rm et } \, ({\rm non}\, B).\]

Attention le "ou" mathématique est un "et/ou" et non pas un "ou" exclusif, par exemple "ceci ou cela" veut dire "ceci", "cela" ou bien "ceci et cela".
  • La phrase "Je veux le beurre et l'argent du beurre" correspond à "Je veux le beurre et je veux l'argent du beurre" car on distribue le verbe sur le "et". Sa négation est "Je ne veux pas le beurre ou je ne veux pas l'argent du beurre" c'est-à-dire "je ne veux pas le beurre ou l'argent du beurre" (et non par Je ne veux ni le beurre ni l'argent du beurre).
  • La négation de "c'est la bourse ou la vie" est "c'est ni la bourse (et) ni la vie".
  • La négation de "Jean et Jacques sont des enfants" est "Jean n'est pas un enfant ou Jacques n'est pas un enfant".
La négation de "pour tout" se nie en "il existe" et vice-versa.
  • La négation de "Pour tout travail, il existe un outil", est "Il existe un travail pour lequel il n'existe aucun outil".
Si "L'assertion est vraie" alors il n'existe pas de contre-exemple à cette assertion. Cependant si "L'assertion est fausse" alors il existe un contre-exemple à cette assertion. Cela donne donc une technique de preuve : Pour montrer qu'une assertion est vraie, alors on vérifié que tous ses éléments sont vrais. Pour montrer qu'elle est fausse alors il suffit de trouver un de ses éléments qui soit faux.
  • "Tous les enfants du groupe sont des filles" est vrai à chaque fois que peu importe qui je prends dans le groupe alors ce sera une fille. Cependant, pour montrer que cette assertion est fausse, il suffit de trouver un enfant du groupe qui ne soit pas une fille.

Les implications

Par définition nous avons:
(A \Rightarrow B):= (({\rm non} A)\, {\rm ou }\, B).
En particulier l'implication est vraie dès que $A$ est faux ou dès que $B$ est vrai (ou les deux).

Attention, La proposition $A \Rightarrow B$ ne correspond pas complètement à la version intuitive, i.e., "Si $A$ est vrai, alors $B$ est vrai" ! Par contre si on démontre que "Si $A$ est vrai, alors $B$ est vrai" est vrai alors cela montre bien que $A \Rightarrow B$ est vraie, car si $A$ est faux alors l'implication est vraie.

Dans le language commun, on emploie "donc" à la place de implique alors que "si...alors" n'est pas une vraie implication mais est plus utilisé dans une disjonction de cas.

 On a par exemple, en admettant que la terre soit ronde (!),
  • "La terre est plate donc la terre est ronde" est vrai car la première partie est fausse
  • "La terre est ronde donc la terre est plate" est faux
  • "La terre est plate donc la terre est plate" est vrai car la première partie est fausse
  • "La terre est ronde donc la terre est ronde" est vrai car la deuxième partie est vraie
Ensuite le piège est de croire que si une implication est vraie alors sa deuxième partie est vraie.
  • "La terre est plate donc la terre est plate" est vrai mais cela n'implique pas que la terre soit plate ! 
Cependant si $A$ est vrai et $A \Rightarrow B$ est vrai alors $B$ est vrai !

L'implication transporte la véracité !


On donne un exemple :
  • Supposons que "Je suis grand donc je peux aller à l'école tout seul" soit vrai et que je suis effectivement grand, alors je peux aller à l'école tout seul.
La négation demande un moment de réflection quand on a affaire à une implication. La négation de $A\Rightarrow B$ est la négation de $({\rm non}\, A)\, {\rm ou}\, B$ et donc c'est $A\, {\rm et}\, {\rm non}\, B$.
  • La négation de "Je suis grand donc je peux aller à l'école tout seul" est "Je suis grand et je ne peux pas aller à l'école tout seul".
Démontrer que $A\, {\rm et}\, {\rm non}\, B$ est vraie/fausse correspond donc à montrer que $A\Rightarrow B$ est fausse/vraie. Démontrer que ce dernier est faux de cette façon correspond à une démonstration par l'absurde.

L'équivalence


On dit que $A \Leftrightarrow B$ si, par définition, $A\Rightarrow B$ et $B\Rightarrow A$. On dit alors que $A$ est équivalent à $B$. En particulier on a que : \[(A \Leftrightarrow B)\Leftrightarrow (A\, {\rm et}\, B)\, {\rm ou }\, (({\rm non }\, A ) \, {\rm et} \, {\rm non}\, B).\] Cela veut donc dire que $A$ est équivalent à $B$ si est seulement si ils sont tous les deux vrais ou tous les deux faux en même temps. Cela correspond bien à "$A$ est vrai si et seulement si $B$ est vrai".
  • "La terre est plate" n'est pas équivalent à "La terre est ronde".
  • "L'oeuf vient de la poule" est équivalent à "La poule vient de l'oeuf".
Condition nécessaire et suffisante

Si $A \Rightarrow B$ est vraie alors $A$ est une condition suffisante à $B$ (il suffit que $A$ soit vraie pour avoir $B$ vraie).

Si $A \Rightarrow B$ est vraie alors $B$ est une condition nécessaire à $A$ (si $A$ est vraie alors il faut (il est nécessaire, obligatoire) que $B$ soit vraie).

Si $A \Leftrightarrow B$ est vraie alors $A$ est une condition nécessaire et suffisante à $B$ (et vice-versa)

La contraposée

La contraposée de $A\Rightarrow B$ est ${\rm non}\,B\Rightarrow \,{\rm non}\,A$. Un petit exercice montre que :
\[(A\Rightarrow B) \Leftrightarrow ({\rm non}\,B\Rightarrow \,{\rm non}\,A)\]
Montrer la contraposée est parfois plus simple que de montre l'implication (même si d'un point de vue logique l'une est fausse si et seulement si l'autre aussi).
La logique et l'enseignement

Voici quelques textes sur logique et raisonnement.

Sur le site de l'IREM de Paris Diderot se trouve des articles permettant de comprendre ces notions dans l'optique de l'enseignement au lycée et aussi les vidéos de certaines conférences.

De nombreux exercices commentés sont regroupés sur le site de l'IREM de Grenoble.


Liens avec les oraux

Quelques tutoriels pour Python

Python est maintenant au programme des lycées et s'impose alors dans les préparations au CAPES de mathématiques.

Il y a essentiellement deux versions de Python qui sont utilisées pour le moment. La version 2.X et la version 3.X. A mon niveau (et je suis vraiment pas un expert), les changements sont principaux sont pour la fonction print. Je n'utiliserai que la dernière dans les exemples que je donnerai.

Un minimum d'anglais est requis pour ces liens (tous sauf un !).

Tutoriels généraux pour apprendre Python (en partant de zéro !) :
Pour comprendre ligne par ligne un programme en python
Pour apprendre à faire des graphiques
Lancer Python 3 en ligne
ou plus généralement une liste

lundi 4 septembre 2017

Présentation

A travers ce blog, je partagerai des cours, des exercices, points de vue et autres relatifs à mon enseignement en mathématiques dans le supérieur (CAPES et autre).